Bref
Du 22 au 24 octobre, Marrakech acceuilli une conférence sur les droits de l’enfant et la sécurité humaine dans l’espace euro-méditerranéen
Cette conférence, présidée par la princesse Lalla Meryem, présidente de l’observatoire national des droits de l’enfant(ONDE), a été une occasion pour des organismes nationaux et internationaux ainsi que pour des scientifiques, de discuter des thèmes en relation avec la situation de l’enfant dans le pourtour méditerranéen (la maltraitance et les abus de toutes sortes subis par les enfants, les effets de la migration, les risques de drogues et de sida, les enfants face aux conflits armés,les systèmes éducatifs et la sécurité de l’enfant).
« Le but de cette conférence est de débattre, et échanger les idées entre les spécialistes de l’espace euro-méditerranen « , expliquait Moufida GOUCHA de l’UNESCO. « Il y a maintenant assez de lois pour passer à l’acte concernant les droits de l’enfant » , ajoutait-elle.De son coté, Muriel De Pierrebourg, porte-parole du directeur général de l’UNESCO, insistait sur le travail considérable effectué par cet organisme pour lutter contre les conflits et aider à l’éducation de l’enfant, qui reste un domaine primordial en plus de la culture.
A l’échelle du Maroc, Monsieur PAPART, conseiller scientifique de l’ONDE, a salué l’amélioration de la situation des enfants grâce au travail de l’observatoire qui, « s’appuyant sur une compagne de communication et de mobilisation de toutes les acteurs de la société, a pour mission d’enquêter afin de s’assurer que les droits sont bien réspectés.Sur ce point, il y a eu des avancées non négligeables », conclut-il, comme la création d’un numéro vert pour recevoir les plaintes des enfants, l’interdiction de mêler enfants et adultes dans les prisons, la possibilité d’assurer un avocat pour chaque enfant, et la mise en place d’un parlement de jeunes.
Des enfants parlementaires proposent des lois au Maroc !
La conférence de Marrakech sur les droits de l’enfant a été marquée par la présence, en plus d’experts, de jeunes enfants parlementaires qui ont participé d’une façon active lors des débats. » C’est en 1984 que le premier parlement de jeunes a vu le jour au Maroc », affirmait Melle Kaoutar ALAOUI HAROUNI, jeune parlementaire. Il faut noter que c’est une expérience inédite dans le monde arabe. Après des élections régionales au niveau des rectorats , les jeunes parlementaires (105 jeunes dont 85 filles et 20 garçons) sont élu pour une durée de cinq ans durant laquelle ils se réunissent, de façon systématique,pour débattre de sujets qui intéressent les enfants. « Les propositions sont transmises au parlement des jeunes par les différentes représentations régionales et des commissions qui, chacune de son coté , travaillent sur un thème précis », notait Melle ALAOUI HAROUNI. Après trois à cinq jours de discussion, les différentes propositions sont adoptées à la majorité après un vote, puis transmises à la Chambre des députés pour être discutées et éventuellement adoptées. « Malheureusement, les propositions votées, jadis, par les jeunes parlementaires attendent toujours d’être adoptées par la chambre des députés », regrette Melle Hayat EL OUFIR, elle aussi membre du parlement des jeunes…

