Cinéma/Arts plastiques 2005, une année Maroc
Hommage au cinéma marocain à Bruxelles
La 32ème édition du Festival International du Film Indépendant de Bruxelles (FIFI) se déroulera du 1er au 6 novembre 2005. Le Maroc en est le pays vedette, auquel est réservé un éclairage spécial. Les organisateurs parlent d’hommage pour un cinéma nouvelle vague, faisant au passage allusion à l’effet de la politique nouvelle manière engagée par le Maroc. Une première belge de mémoire et une aubaine pour les Marocains de Belgique.
Au programme au 12 à 15 mille visiteurs attendus, la projection, rétro et récente, de courts et longs métrages marocains. Est prévue aussi une rencontre sur la cinématographie marocaine, modérée par Nour-Eddine Sa飈, directeur du CMM, avec un tour de table composé de professionnels du cinéma, acteurs et cinéastes marocains.
Fondateur du festival : Robert Malengreau. Directeur du festival : Guy Lebrun.
Lieu : Centre Culturel Jacques Franck, chaussée de Waterlo, 94, Bruxelles.
Festival international du film de Marrakech
La présidence du jury de la 5ème édition du Festival international du film de Marrakech (FIFM) est confiée à Jean-Jacques Annaud. Le cinéaste, producteur et scénariste français est connu du public pour avoir adapté au cinéma « Le nom de la rose », roman d’Umberto Eco. Selon l’agence marocaine de presse (MAP), La cinquième édition du FIFM, prévue du 11 au 19 novembre 2005, sera pilotée par une équipe composée de Noureddine Sa飈, directeur du Centre cinématographique marocain (CCM), Bruno Barde, directeur artistique, et Mélita Toscan du Plantier, directrice du festival. Seront honorés Abbas Kiarostami, le réalisateur iranien de « Le vent nous emportera » (1999) et Martin Scorsese, le réalisateur américain de « The Aviator » (2004). Un hommage consacrera durant cette édition le cinéma espagnol.
Angel- A
Nouveau film de Jamel Debbouz sous l’oeil du réalisateur Luc Besson. Entièrement tourné à Paris, le film est entouré de secrets, peu de choses transpirent sur l’histoire et le casting. Comme pour son premier film, Besson a choisi de tourner en noir et blanc. Sortie annoncée pour le 21 décembre.
Consécration
Le réalisateur marocain Mohamed Asli, presque inconnu du grand public il y a si peu, a siégé comme membre du jury du festival de cinéma d’Alexandrie, dont la 21ème édition s’est déroulée du 7 au 13 septembre. Pour rappel, Asli avait remporté, lors de la précédente édition (2004) le grand prix du festival pour son premier long métrage. A Casablanca, les anges ne volent pas, qui lui a également valu le Tanit d’or de Carthage.
Essaouira à l’heure du métissage
La Fondation Alizés, le Gouvernement Autonome Andalou, la Fondation l’Héritage andalou et la Fondation des Trois cultures ont organisé, du 15 au 17 septembre 2005, la 3ème édition du Festival des Andalousies Atlantiques. Sous le signe de la diversité et du métissage, les initiateurs de cette manifestation annuelle entendent faire de la culture un instrument de partage et de paix. Le programme de l’édition 2005 offrait une large palette au public amoureux de la musique, de la peinture et des débats.
Expositions
_ « Africa Remix »
Après avoir été présentée au Museum Kunst Palast de Düsseldorf (2004), à la Hayward Gallery de Londres (début 2005) et au Centre Georges Pompidou de Paris (juillet/août 2005), l’exposition itinérante d’art contemporain Africa Remix a rendez-vous avec le Mori Art Museum de Tokyo. Les organisateurs cherchent à faire connaître la génération actuelle d’artistes originaires du Maghreb, d’Egypte et du Soudan, intéressés surtout par les nouveaux médias (installations et art-vidéo). Du côté marocain, participent Mounir Fatmi, Hicham Bnohoud, Mohamed El Baz et Yto Barrada.
GENAP ET SNAC
Après la première Grande Exposition Nationale des Arts Plastiques (GENAP), tenue au Forum des cultures de Casablanca du 5 oct. au 13 nov. 2004, réunissant 127 artistes, l’année 2005 a vu naître le premier Salon National d’Art Contemporain (SNAC), avec la participation de 140 artistes. Deux nouvelles enseignes qui soulignent l’ambition des organisateurs − ministère de la culture, associations d’arts plastiques et autorités locales − d’intéresser le public à la création artistique marocaine et, dans l’immédiat, la nécessité de rencontres annuelles entre les artistes, les écrivains et les professionnels de l’art et des médias. Une occasion donc pour amorcer une bonne dynamique du marché de l’art qui, timide, ressemble de plus en plus à une peau de chagrin.