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Motorola affiche ses ambitions pour la région MENA et l’Afrique

Adoptant une stratégie qui s’avère payante sur le long terme, une filiale de la firme américaine Motorola cherche à s’imposer parmi les équipementiers. Son atout reste sa forte implication dans le social et sa complicité avec les opérateurs de télécommunication locaux. L’idée est d’identifier le potentiel et d’établir des plans de développement adéquats.

En décidant d’orienter une bonne partie de ses investissements dans la région MENA (Middle East and North Africa), c’est-à-dire le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Motorola montre l’intérêt que présente cette aire géographique pour son activité. Sa stratégie adoptée au Maghreb, en Afrique de l’Ouest et au Moyen-Orient pour mieux consolider sa position par rapport aux autres équipementiers semble claire. Pour son représentant régional, Mohamed Taj, « le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord constituent une région à fort potentiel. Le taux de pénétration de la technologie GSM calculé en termes d’abonnés par rapport au nombre d’habitants est encore très faible. Cela explique l’intérêt que des constructeurs comme Motorola ont pour cette partie du monde. » La nouvelle stratégie que cette firme multinationale s’est donnée depuis un certain moment, pour ce qui concerne cette région du moins, consiste à travailler avec des partenaires locaux — généralement des opérateurs en télécoms — afin d’identifier les forts potentiels et d’établir des plans de développement ad hoc.
Dans ce contexte où, la diversification par de nouveaux marchés fera la différence entre concurrents, le maître mot reste invariablement : « libéralisation ». « Le secteur des télécoms est largement influencé par son degré de libéralisation et par la volonté des pays de la région de développer ce secteur-clé nécessaire pour un pays en voie de développement », insiste le représentant régional de Motorola. L’importance de la présence de cette firme dans la région MENA et en Afrique de l’Ouest ne doit pas être vue simplement en termes de flux financiers, mais au contraire en vertu d’un vrai transfert de technologie. Aussi, des multinationales comme Motorola sont connues pour être très capitalistiques. Si elles décident de s’implanter dans une région, c’est tout un savoir-faire qui s’ensuit. En tant que leader mondial dans le domaine des télécommunications, de l’électronique et des solutions intégrées, Motorola participe depuis des décennies déjà au développement des NTIC dans la région dont il est question. Selon son premier responsable dans la région, la firme Motorola, à travers sa filiale, intervient dans des domaines allant de la sécurité aux télécommunications de masse (GSM) en passant par des systèmes à forte valeur ajoutée, comme les infrastructures de transmission des données. Point crucial pour ce créneau : les télécommunications restent un domaine où le transfert de technologie est immédiat. Cela vient du fait que l’on trouve les mêmes technologies aussi bien au sein des pays développés que dans ceux en voie de développement.

Motorola et le social

Difficile pour une firme multinationale d’avoir une bonne image auprès des populations locales sans s’impliquer dans le social. C’est ce que la filiale de cette firme américaine a compris en investissant dans de telles œuvres.
Elle s’inscrit dans la même logique que celles de ses concurrents directs, Vodafone et Alcatel. Ces derniers ont inscrit leur action dans le domaine de la formation, ce qui se concrétisa récemment à l’occasion de la conférence de l’Union internationale des télécommunications (UIT) à Marrakech, en octobre dernier. Ces deux entreprises, l’une anglaise et l’autre française, offrent aux étudiants méritants issus des milieux sociaux défavorisés des bourses pour poursuivre des études de télécommunication dans les meilleures universités, notamment occidentales. Dans ce cadre, Mohamed Taj souligne que « nous procédons plutôt à des accords et partenariats avec les meilleures écoles et universités, avec des programmes d’échange annuel et des formations in-situ en plus des stages. »
Si l’on s’en tient aux déclarations de son principal responsable régional, ce qui semble certain, c’est que Motorola a encore un grand rôle à jouer dans toute cette aire géographique, qui reste relativement mal dotée en matière de technologie et surtout de télécommunication. « Nous comptons énormément sur une libéralisation de ce secteur afin de hisser l’Afrique au niveau des standards mondiaux. La productivité et la compétitivité des économies de la région ne peuvent qu’en profiter », conclut avec beaucoup d’assurance Mohamed Taj.

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