L’Institut du monde arabe accueille le jeune public
Connu d’un large public adulte pour ses grandes expositions archéologiques et ses collections permanentes, l’Institut du monde arabe propose aussi une foule d’activités éducatives pour le jeune public. La Médina s’y est rendu, le temps d’une visite…
L’Institut du monde arabe reste un lieu culturel exceptionnel en France. Il permet aux visiteurs d’avoir une idée sur la culture arabo-musulmane à travers le livre, le musée, l’exposition, le spectacle, l’art avec différents ateliers. C’est un lieu d’exposition permanente ouvert au public et même au jeune public, qui jouit d’un espace « Jeunes » avec ateliers et médiathèque.
L’actualité internationale favorise une telle curiosité. « Les événements de ces derniers mois nous aident », reconnaît la responsable chargée de la promotion des actions éducatives, Samia Messaoudi. Avec elle, nous avons pu visiter le secteur éducatif de l’institut destiné à un jeune public de différents âges, accueilli en groupe ou individuellement. Ces jeunes font un parcours et participent à des ateliers pratiques, selon leur tranche d’âge, autour des connaissances du monde arabe. Les groupes, souvent des scolaires, doivent s’inscrire et un médiateur culturel encadre les activités.
Les ateliers sont en général liés aux expositions de l’Institut. Cette année est consacrée au cheval. Artiste passionnée de cheval, Marine Oussedik fait apprécier aux enfants la beauté du cheval arabe à travers une sélection de ses œuvres. Puis elle les accompagne dans l’exposition où elle les sensibilise aux traditions et à l’art équestres ; leur fait découvrir la fascination des orientalistes pour les chevaux et le sentiment de liberté que cet animal incarne par excellence. A l’atelier, les jeunes, encore imprégnés de leur visite, peignent librement sous sa conduite. Un livret d’accompagnement est édité.
« Richement illustré, le livret présente la place du cheval dans la culture et la civilisation islamiques, précise Marine Oussedik. Cette publication complète la visite de l’exposition et en développe les principaux thèmes : les traditions équestres de la période anté-islamique, la furussiyya arabo-musulmane, le cheval et le prince, le cheval dans le Coran et dans la littérature arabe, puis le Cheval arabe et la fascination qu’il exerce en Occident. »
J’ai pu suivre le parcours d’un collège de Reims qui a commencé par la découverte du monde arabe à travers multiples facettes : « Au musée d’abord, pour découvrir le patrimoine artistique et culturel de la civilisation arabo-musulmane, à la médiathèque jeunesse ensuite, pour connaître les pays arabes à partir d’une carte géante du monde arabe équipée de casiers thématiques comprenant des albums documentaires…L’animation se poursuit autour de l’exploitation ludique de divers supports documentaires : cédéroms, collections de timbres et de monnaies, livres et musiques. Selon les demandes, cette animation peut être centrée sur un pays ou un thème en particulier. »
Atelier de calligraphie
Mais l’atelier d’écriture et de calligraphie reste une belle aventure pour les collégiens. Ils y découvrent l’écriture arabe et ses différents styles en observant d’anciens manuscrits ainsi que des décors calligraphiés sur divers supports : papier, bois, stèles de pierre, bronzes, céramiques. A l’atelier, ils s’initient à l’écriture et transcrivent même leur prénom en arabe, utilisant un calame de roseau qui leur révèle l’art subtil des pleins et des déliés.
« Les enfants apprennent aussi que le Maghreb fait partie de ce monde arabo-musulman.
Les jeunes participants découvrent ou redécouvrent le Maghreb d’aujourd’hui à travers des supports écrits, visuels et sonores, conclut Samia Messaoudi. Un diaporama les plonge dans la diversité culturelle et géographique des cinq pays du Maghreb : la Mauritanie, le Maroc, l’Algérie et la Tunisie et la Libye, tandis qu’une écoute d’extraits musicaux leur donne un aperçu des genres et des tendances actuels. A la bibliothèque, une sélection de la presse éditée dans les pays du Maghreb en arabe et en français, des livres documentaires et des cédéroms leur sont présentés. Le parcours peut se poursuivre au musée pour évoquer l’histoire du Maghreb à travers certains objets de son patrimoine ».

